J'entretiens ma e-Cigarette

Un guide pour entretenir sa cigarette électronique

La vapeur des e-cigarettes est-elle toxique ?

Une récente étude a démontré que l’e-cigarette expose le fumeur à de l’acroléine. Il s’agit d’une substance contenue dans la fumée des cigarettes classiques et très nocive pour le corps humain. Toutefois, les résultats de cette étude expliquent que le niveau est inférieur au taux trouvé dans la fumée de cigarette. Les vapoteurs sont bien conscients que la vapeur d’une e-cigarette les expose à des risques, aussi minimes qu’ils soient. Il convient donc de s’interroger sur le niveau de risque que la cigarette électronique offre aux fumeurs.

Le contexte et les faits

Les études d’analyses de l’air pollué par la cigarette électronique sont pour la plupart rassurantes. En effet, elles portent à croire que le vapotage passif demeure relatif pendant que d’autres analyses sont plutôt inquiétantes. Cela crée un doute chez le consommateur qui a du mal à se retrouver dans ces données qui ne proviennent pas toutes de sources fiables. Certaines études sont financées par l’industrie pharmaceutique qui propose des produits concurrents. Alors que d’autres sont demandées par les firmes d’e-cigarette, voire les grandes enseignes de tabac.

L’utilisateur ne sait donc plus qui croire, encore que la liste n’est pas exhaustive, car il faudra ajouter les protocoles expérimentaux. Les études sont différentes les unes des autres et l’interprétation des conclusions est amplifiée par les chercheurs. Pour rappel, le nombre d’études sur la cigarette électronique ne fait que croître, et ce, sous les pressions des lobbys et des gouvernements. La finalité demeure la même, à savoir de déterminer si la cigarette électronique présente un danger pour la santé.

Les études du chercheur Maciej L. Goniewicz

Maciej L. Goniewicz est un chercheur de nationalité polonaise qui travaille à l’UK Center for Tobacco Control et à l’Université Queen Mary de Londres. Ce scientifique est un spécialiste de la question et il a mené plusieurs recherches sur les techniques de sevrage. Après avoir vanté les mérites de la varécicline, il s’est penché depuis quelque temps sur la cigarette électronique.

L’un de ses travaux avait porté sur l’utilisation de l’e-cigarette chez les jeunes Polonais et les résultats n’étaient pas tranchés. Il s’est avéré qu’un cinquième de son échantillon s’est servi d’un kit de vapotage après avoir fumé des cigarettes. Une autre des études de Maciej L. Goniewicz a démontré que la nicotine présente dans l’e-cigarette est inférieure à celle d’une cigarette classique.

L’analyse de Maciej L. Goniewicz sur la toxicité d’une vapeur d’e-cigarette

Maciej L. Goniewicz a présenté à un groupe de parlementaire de la santé au Royaume-Uni, un document sur la vapeur de l’e-cigarette. D’après ses recherches, il estime que cette dernière renfermerait, à des niveaux élevés, certains agents cancérigènes. Ses études ont probablement pris en compte le même lot expérimental présenté lors de la rencontre SNRT de Boston. Les chiffres sont inquiétants et il y a de quoi avoir froid dans le dos en tant que vapoteur. La comparaison entre la cigarette électronique et la cigarette traditionnelle donne les résultats suivants :

  • présence de formaldéhyde : deux fois moins,
  • présence de Nickel (Ni) : quinze fois moins,
  • présence d’acroléine : quatre fois moins,
  • présence d’acétaldéhyde : centre trente fois moins,
  • présence de cadmium (Cd) : seize fois moins,
  • présence de nitrosonornicotine (NNN) : centre quarante-cinq fois moins.

À cette liste, il faut ajouter la nicotine-derived nitrosamine ketone (trente fois moins) et le toluène (vingt-trois fois moins). Les chiffres alarmants sont ceux concernant le formaldéhyde et l’acroléine de même que les points relatifs aux métaux lourds (Nickel et Cadmium). Selon ce document, les niveaux d’acroléine ont été détectés sur la base de deux sources. En l’occurrence, il s’agit de la vapeur elle-même, extraite directement par une machine à fumer et des urines des sujets vapoteurs. Dans les deux cas, les taux trouvés sont nettement inférieurs à ceux notés chez les fumeurs. Cela constitue certes une bonne nouvelle, mais l’idéal serait que le kit de vapotage, en guise d’outil de sevrage, soit le moins dangereux possible.

Avis sur l’analyse de Maciej L. Goniewicz

Le principal point qui mérite d’être abordé est celui relatif au protocole expérimental (la détection de l’acroléine dans les urines). En effet, cette substance peut provenir des sources alimentaires comme les repas frits. Les conditions industrielles et environnementales sont aussi susceptibles de délivrer l’acroléine. Pour les études de Maciej L. Goniewicz, il aurait donc mieux valu isoler ces variables afin d’avoir des résultats fiables. Le second point à mettre en évidence concerne les conclusions sur les taux d’acroléine détectés dans la vapeur directement extraite par une machine.

Ces pourcentages varient entre 0,07 et 4,19 μg pour quinze bouffées, considérées comme le nombre moyen pour consumer une cigarette. Il convient de s’interroger sur le fait que les résultats ont varié de plus de 5000 % et la surchauffe de l’atomiseur. Il faut s’intéresser au temps de latence entre chaque bouffée, à la composition des e-liquides et au type de matériels qui ont servi au test.

La panique de l’acroléine dans le rang des vapoteurs

Avant de se laisser emporter par cette vague d’angoisse, il est nécessaire d’avoir une idée sur la nature de cette substance.

Présentation de l’acroléine

L’acroléine est un composé toxique, hautement lacrymogène qui a tendance à irriter la peau et les muqueuses. Cette substance peut être obtenue par le biais de l’échauffement de la glycérine végétale (VG) quand elle commence à se décomposer. De nombreux vapoteurs ont évoqué dans les groupes de discussion, leurs inquiétudes par rapport à la composition de leur e-liquide. Ils n’hésitent pas aussi à exprimer leurs doutes sur la température de chauffe de leur atomiseur. L’acroléine n’est donc pas un nouveau débat et même Wikipédia en fait mention comme une substance utilisée dans les gaz de combat (pendant la Première Guerre mondiale).

Le rapport entre la VG et l’acroléine

Pour cerner le rapport entre la VG et l’acroléine, plusieurs vapoteurs ont essayé de mesurer la température d’un atomiseur en fonctionnement. Les chiffres sont compris entre 60 °C et plus de 200 °C et c’est ce qui a provoqué une certaine panique dans le rang des vapoteurs. Les plus inquiétés sont ceux qui utilisent des e-liquides 100 VG et/ou dont les atomiseurs sont intégrés de basses résistances (LR).

Une théorie est apparue, selon laquelle la présence de l’acroléine dans la vapeur des cigarettes électroniques est liée à la température de chauffe de l’atomiseur. Toutefois, de nombreux facteurs sont à prendre en compte même si la résistance d’une e-cigarette peut atteindre des températures très élevées. D’une part, il existe une variété d’atomiseurs sur le marché et de nombreuses configurations sont envisageables.

Ensuite, le laps de temps entre chaque activation est un paramètre clé qui joue un rôle important dans la surchauffe. D’autre part, le niveau d’humidification de la mèche est aussi un élément capital à prendre en compte avant de tirer les conclusions. De plus, la qualité et le ratio PG/VG d’un e-liquide peuvent influencer la façon dont la VG réagit à la température de la chauffe. En outre, le vapoteur est amené à créer un flux d’air lorsqu’il aspire la vapeur et ce geste peut refroidir l’atomiseur.

L’essentiel à retenir

Des vapoteurs ont commencé par délaisser la VG depuis que son rapport avec l’acroléine est établi. Cependant, il serait difficile de s’en passer parce qu’elle contribue à l’amélioration de la densité de la vapeur. La VG est indispensable pour faire de bons e-liquides, car elle apporte un côté gras qui garantit une meilleure expérience de vape. Les fabricants semblent avoir trouvé un compromis autour des ratios PG/VG exprimés en pourcentage. Certains modèles contiennent 50/50, 70/30, 80/20 même s’il y a encore des e-liquides faits uniquement à base de PG ou de VG. Il n’en demeure pas moins que, peu importent les taux de composés toxiques, trouvés dans la vapeur, l’e-cigarette est une bonne alternative. Elle reste, malgré les chiffres inquiétants, une méthode efficace de réduction des risques pour le fumeur.

La critique de la presse et de la classe anti-vape

Une étude comme celle de Maciej L. Goniewicz est une porte d’entrée pour les détracteurs de la vape. Ils ne vont pas hésiter à faire des déclarations prétendant que la cigarette électronique n’est que deux fois moins dangereuse que la cigarette traditionnelle. La presse risque même de titrer dans les journaux que le kit de vapotage est nocif pour la santé.

Un vapoteur mal informé, qui se fie uniquement aux gros titres, va alors penser que l’e-cigarette ne vaut pas la peine d’être essayée. Il se dira que si la cigarette électronique présente aussi un niveau de toxicité, autant continuer avec sa clope. Dans un contexte où les fake news polluent l’opinion, il est certain que la presse se prépare à publier de fausses alertes sanitaires. Pour anticiper la vague médiatique, il faudrait se concentrer sur les points rassurants et adopter quelques gestes au quotidien.

Les faits cachés sur l’acroléine

De nombreux organes de presse vont parler de l’acroléine et insister sur le fait que c’est une substance dangereuse. Toutefois, il n’y a pas lieu de s’inquiéter parce que c’est un élément facilement identifiable dans un laboratoire. Les médias vont omettre de parler des études qui n’ont pas trouvé de traces d’acroléine, notamment le projet Clearstream (tests sur les e-liquides Flavourant). Il y a aussi la société Intellicig qui a analysé ses propres e-liquides ou encore l’étude Ryuan, l’une des premières enseignes de cigarettes électroniques chinoises.

Contrôler la température pour éviter la surchauffe

Afin de réduire les risques de surchauffe, il est conseillé de contrôler la température pendant la séance de vapotage. Si le fumeur sent un goût de cramé, l’idéal serait d’arrêter parce que certainement, l’e-cigarette est mal réglée. D’ailleurs, il faut préciser que le système sensoriel du corps est capable de détecter l’acroléine. Si le goût devient piquant et âcre, il faut vérifier la mèche de l’atomiseur (probablement mal imbibée) ou le duo intensité/résistance. La baisse du voltage est préconisée de même que le choix des e-liquides qui ne sont pas constituées à 100 % de VG.

Éviter de vapoter en dry

Le vapotage en dry consiste à mettre quelques gouttes d’e-liquides sur la résistance sans que celle-ci ne soit pas équipée de mèches. C’est une habitude à éviter parce que via cette technique, les températures peuvent atteindre des plafonds très élevés. De plus, il est conseillé d’opter pour les MODs qui sont très pratiques et permettent d’ajuster avec précision le duo intensité/résistance. Pour finir, le vapoteur doit bien laisser refroidir son e-cigarette après chaque bouffée, de préférence pendant quelques secondes.

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