À l’origine, la population française se montrait à la limite sceptique à l’idée de consommer du e-liquide avec la cigarette électronique. Les rares personnes qui s’aventurent sur ce terrain étaient attirées par le désir de la découverte. Cependant, aujourd’hui, le passage du tabagisme aux produits de vapotage s’est fait en un clin d’œil. Le e-liquide est devenu populaire et sa consommation en France ne cesse de croître. Les données fournies dans ce guide vous donnent d’ailleurs plus d’informations sur le e-liquide et le marché de la vape dans l’Hexagone.
Une hausse intéressante du marché du e-liquide ces dernières années
La vape, à l’origine, était destinée à limiter la consommation du tabac. Le produit ayant quand même eu du mal à s’imposer sur le marché français connaît un franc succès aujourd’hui avec des taux de vente impressionnants. D’après une étude de Xerfi publiée en novembre 2020, le chiffre d’affaires du e-liquide en France dépasserait les 400 millions d’euros par an. Selon l’institut d’études privées, le marché aurait progressé en valeur de 8 %. Cette croissance devrait s’étaler sur plusieurs années et varier de 5 à 10 % par an, et ceci, même jusqu’en 2013.
En dépit de la crise qui prévaut dans le monde, le chiffre d’affaires du e-liquide devrait atteindre les 1,3 milliard d’euros en fin d’année. On peut donc en déduire que plus de 1 million d’euros sont dépensés quotidiennement par les Français en e-liquide. En 2013, le nombre de vapoteurs connus s’élevait à environ 3 millions de personnes. Le CA de la vape totale en France était en outre de 520 millions sur 2019. Tous ces chiffres témoignent de la tournure que prend la consommation des produits de vapotage en France.
Les chiffres relatifs au nombre de fumeurs en France
Le tabagisme affecte aujourd’hui toutes les couches sociales en France et beaucoup plus les démunis. Les jeunes sont bien évidemment les plus concernés. Les dernières statistiques publiées par Santé publique France en 2021 témoignent d’une hausse du tabagisme quotidien chez les femmes et les personnes sans emploi. Les sondages montrent que plus de 3 personnes sur 10 âgées de 18 à 75 ans fument, soit 31,9 %. Il y a donc une augmentation comparativement aux valeurs affichées en 2019. Un quart de ces personnes déclare aussi consommer du tabac tous les jours.
Ces chiffres, quoiqu’ils soient plus ou moins stables, n’empêchent pas la hausse du taux de tabagisme en France. En réalité, le nombre de fumeurs dans l’Hexagone s’élèverait à environ 15 millions de personnes. Ceci montre qu’il y aurait donc 3 fois plus de fumeurs que de vapoteurs aujourd’hui au sein de l’Hexagone. Ces individus investissent en moyenne 207 € par mois pour satisfaire ce besoin. Cela représente 13,5 millions d’euros dépensés par jour par les Français.
La lutte contre le tabagisme est-elle vraiment une priorité en France ?
La campagne de lutte contre le tabagisme bat son plein en France. Plusieurs actions sont d’ailleurs entreprises dans ce sens par le gouvernement. Celles-ci impliquent plus précisément :
- l’interdiction de vendre du tabac aux plus jeunes, de moins de 18 ans
- l’interdiction de consommer du tabac dans les zones publiques et les aires de jeux pour enfants
- le remboursement à hauteur de 65 % depuis 2018 des substituts nicotiniques
- la mise en place des actions pour contrer le marketing déployé par les fabricants de cigarettes.
La taxation des produits liés au tabac est aussi l’une de ces solutions dont se sert le gouvernement français pour lutter contre le fléau. Ceci engendre la hausse du prix de ces produits pour décourager les consommateurs. Cependant, vu les précédents chiffres évoqués, il est important de se demander si la lutte contre le tabagisme demeure la priorité du moment. En réalité, alors que plusieurs institutions s’engagent dans la lutte contre la consommation du tabac, on remarque que les e-cig gagnent du terrain. Toutefois, de nombreux spécialistes soulignent que ces produits seraient une porte d’entrée dans le monde du tabagisme. Beaucoup de personnes touchées par le marketing autour du produit seraient attirées par ce dernier. Elles transitent donc par les vapoteuses pour se retrouver dans l’univers du tabac. La Haute Autorité de Santé publique se montre d’ailleurs méfiante à propos de la cigarette électronique. Beaucoup de questions se posent. Il faudrait même se demander si une taxe sur la vape et plus précisément les e-liquides n’est pas plus que probable.